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L'Amour médecin

d'après Molière
  spectacle fixe, 5 artistes, 45 minutes

Une jeune fille désireuse de se marier,

un père qui veut à tout prix l'éviter,

une nourrice prête à comploter 

et trois médecins survoltés,

...prennent à partie le public à la fois témoin et complice

de cette histoire fantasque.

 

La mise en scène dynamique, participative, drôle et explosive fait de cette farce un spectacle de rue plein de folie, adapté à tout public.

Note d'intention 

Création 2016 

Tout d’abord un mot d’ordre général sur le choix de jouer un spectacles fixe. Nous avons souhaités jouer du théâtre classique dans la rue, pour garder l’aspect populaire comme autrefois. Nous laissons exprimer notre écriture et créativité sur les déambulations. Sur le fixe nous faisons pleinement confiance à Molière. Nous jouons avec trois temporalités : Celle du présent, de la réalité, lorsque l’on joue nos spectacles. Celle du moyen âge, de la fiction, lors de laquelle notre pièce se déroule. Pour finir, la temporalité de l’écriture,  période de la renaissance durant laquelle Molière écrit ses oeuvres. 

 

Après la création de notre spectacle déambulatoire « L’hospice ambulant », nous souhaitions créer une forme de spectacle fixe qui pourrait aller de pair avec lui. Un spectacle traitant du même sujet : LA MEDECINE. L’idée était d’avoir une forme fixe et déambulatoire différentes mais liées par des personnages que l’on retrouve dans les deux. Comme « un pack  médecine » ou le public peut faire facilement le lien entre ces deux formes de spectacles qui peuvent être proposé dans la même journée.

 

La pièce « L’amour médecin » de Molière est apparu comme une évidence.  Une évidence qui a une explication très simple et logique : C’est cette même pièce qui a inspiré Charlotte pour la création du tout premier spectacle de la compagnie : l’hospice ambulant. On y retrouve 4 médecins complètement farfelus, comme sur notre Hospice.

 

« Urgence », c’est le mot qui défini cette pièce. Ma mise en scène est basée sur cette notion d’alerte. La fille de Sganarelle est « mourante ». C’est une situation de crise dont le seul espoir repose sur les médecins. Et c’est bien de cette position de faiblesse et de détresse dans laquelle se retrouve Sganarelle que les médecins vont profiter. Molière livre là une pièce qui résonne encore fortement aujourd’hui et d’autant plus avec la crise sanitaire du covid 19. Cependant, sans prétention, nous avons pris la liberté de réécrire totalement l’acte 2 pour qu’il soit plus adapté au théâtre de rue. L’acte 2 original est trop adapté au théâtre en salle. Il faut beaucoup d’attention et de calme pour comprendre les subtilités de ce passage. Dans la rue, les conditions n’étaient pas réunies pour laisser les choses en l’état. Nous avons crée un deuxième acte à l’image de notre Hospice ambulant : visuel, participatif, décalé, fou et drôle.

 

Pour la scénographie, nous souhaitions impérativement avoir de la hauteur de jeu. En l’occurrence le plateau est divisé en 3 niveaux : Rez de chaussé, étage 1 et étage 2.  Cette disposition là nous permettait de mettre du rythme dans la mise en scène. Le fait de pouvoir faire entrer et sortir les comédiens sur 3 niveaux de hauteur est une formidable opportunité pour les changements de costumes et les apparitions de personnages.

Sganarelle est plutôt une personne noble et riche étant donné qu’il a une nourrice pour s’occuper de sa fille. Nous avons imaginé une grande maison à plusieurs étages avec un ordre d’espace croissant : du plus bas au plus haut, du plus large au plus petit, du moins intimiste au plus intimiste. L’étage du bas correspond à la cour de la maison, le premier étage au salon et le dernier étage à la chambre de Lucinde. De plus, ce décor malléable nous permet de basculer sur la création d’autre pièce comme celle d’un bloc opératoire…

Pour finir avec ce décor, la première image que j’ai eu et celle du jeu pour enfant où le but est de taper, à laide d’un marteau, sur des taupes qui sortent et qui rentrent. Quelque chose de très rapide et qui peut rendre fou !

Anthony La Lumia 

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